Je suis journaliste, auteure, réalisatrice et coach de prise de parole en public.

Pendant plus de dix ans, j’ai raconté les transitions, qu’elles soient politiques, numériques, agricoles, énergétiques, sociales, économiques, culturelles, technologiques, écologiques, industrielles. Je fais ce que l’on appelle du « journalisme d’impact » ou du « journalisme de solutions » en explorant les futurs souhaitables. J’ai raconté l’émancipation ou « l’EMPUISSANTEMENT » citoyen, c’est à dire la manière dont les citoyens, les entreprises et les territoires se ré-enchantent et explorent l’autonomie alimentaire, énergétique et productive, un nouveau rapport à soi, aux autres, au travail, au temps, à l’argent, à la gouvernance et une redéfinition d’une nouvelle « prospérité ». Mes médias ? Mon magazine d’abord, « Rezomag » que j’ai cofondé et dont la baseline s’intitulait « le sens est ailleurs », puis des magazines de journalisme de solutions comme We Demain, FémininBio, la lettre de l’écolonomie et les suppléments sur le futur, de Stratégies. Ma série de six documentaires de 52 minutes, Objectif 2050, que j’ai écrite et co-réalisée pour la chaine Planète+.

Mais la COP 21 et les attentats sont passés par là. Les accords de Paris ne se sont pas révélés aussi ambitieux que les enjeux auxquels nous devrons faire face. Quant aux événements de novembre 2015, en essayant de chercher du sens à ce drame, je me suis dit qu’ils étaient symboliquement le triste reflet collectif de nos désalignements intérieurs.  

Que racontait cet événement de nous, de moi ? Je ressens qu’il n’y a pas de changements collectifs sans changements individuels. A quoi bon asséner des visualisations de futurs souhaitables si le réveil ne vient pas de l’intérieur, si chaque héros qui sommeille en nous ne ressent pas un profond appel ? La notion d’ETRE me semble indispensable dans cette transition. Je m’inscris alors en mars 2016 à des cours de communication non-violente auprès de Thomas d’Ansembourg, qu’il appelle « l’intériorité citoyenne »*. Il part du principe qu’un « Je » apaisé et libre permet de construire un « Nous » harmonieux. Je m’autorise alors de plus en plus à écrire sur l’intime à travers mes chroniques de freelifeuse, une femme libre qui persévère dans son ETRE. L’intime devient pour moi un sujet éminemment politique : j’en fais un TEDX qui s’appelle « Apprendre à Etre soi pour faire société ».  

De journaliste engagée je me métamorphose alors en auteure et en coach. Je pose l’intention de juste rayonner mon propre changement à travers des récits incarnés. Je souhaite proposer un storytelling autour de ce que j’appelle : l’intime politique.